de toute une ville. J'ai résolu alors de partir à la découverte de cet immense artiste. Pendant deux ans j'ai exploré son oeuvre, écouté ses amis, lu tout ce que l'on avait écrit sur lui. Et j'ai rencontré Hélène, sa femme, qui, avec sa grande générosité, m'a permis d'aller au plus profond de la vie de Nougaro. J'ai été subjugué par son univers. Et l'évidence d'un ballet pour rendre hommage à ce maître des mots est née. Depuis, dès le réveil je pense à Nougaro, à ses chansons, à ma chorégraphie.
: Mais comment choisir parmi toutes les chansons de Nougaro ?
L.M. : J'ai laissé parler mon cour. J'ai choisi dix chansons. Et je me suis aperçu, alors, qu'elles étaient parmi les plus connues. Ce choix me permet de bâtir ma chorégraphie avec un fil directeur musical continu. Et toutes les chansons ne me le permettaient pas. Ainsi « La Danse », qui est un superbe texte, ne pouvait pas entrer dans ce projet.
: Cette chorégraphie, vous l'avez écrite pour la Compagnie ?
L.M. : J'avais au départ l'idée d'un ballet pour un petit groupe d'une dizaine de danseurs. L'opportunité que me donne Nanette aujourd'hui me permet de travailler avec 23 danseurs pour un spectacle où la danse, le chant, l'image, seront mêlés.
: Est-ce une nouvelle carrière qui s'ouvre pour vous ?
L.M. : Je ne souhaite pas faire une carrière de chorégraphe. J'ai déjà chorégraphié trois petites pièces avant celle-ci. Nougaro est la plus importante, la plus longue (40 minutes). Non, mon désir le plus cher, lorsque je ne danserai plus, c'est diriger une compagnie. Mais pour le moment, je ne peux penser qu'à une chose : Nougaro !
Rendez-vous les 20, 21, 22 et 23 avril pour cet hommage.
Annie RODRIGUEZ